Catégorie : Enfants

La Dyslexie

Dyslexie et Ostéopathie

 

Quelques rappels :

La dyslexie est reconnue comme un trouble spécifique de l’apprentissage (TSA), au même titre que la dysplasie et la dyspraxie. Ces troubles sont dits spécifiques car ils ne concernent qu’un seul secteur de cognition. Ce ne sont pas des troubles de déficience intellectuelle.La dyslexie concerne les troubles d’apprentissage de qui apparaît durant l’enfance et l’adolescence.

On distingue 3 formes de dyslexie :
– La dyslexie phonologique : difficulté d’acquisition de la procédure analytique
– La dyslexie de surface : difficulté d’acquisition de la procédure lexicale (trouble visuel et attentionnel)
– La dyslexie mixte : difficulté d’acquisition analytique et lexicale

D’un point de vue anatomique :

langage dyslexie ostéopathie

Au niveau des aires du langage, on distingue l’aire de Broca qui a un rôle moteur pour la parole, et l’aire de Wernicke qui a un rôle de compréhension et de lecture. Le cortex visuel gauche permet d’identifier les lettres que nous voyons. Chez un enfant dyslexique, il y a souvent un mauvais décodage des lettres similaires : le d et le b, le q et le p…

Les aires du langages ne sont pas suffisamment activées chez un enfant atteint de dyslexie, ce qui est généralement considéré comme la cause de leur difficulté en lecture.
On retrouve chez les dyslexiques une activation plus faible de l’aire de Broca et une absence d’activation postérieure : la zone temporo-pariétale en relation avec la mémoire de travail est sous activée.

L’influence de la posture dans la dyslexie

Il existe un lien entre la posture et la dyslexie : le syndrome de déficience posturale (SDP).
Au Portugal, le Dr Martin Da Cunha et le Dr Da Silva ont mis en évidence le lien entre la proprioception et la dyslexie.
La proprioception est la sensibilité profonde qui donne à l’individu la perception de son corps et de sa situation dans l’espace.

dyslexie proprioception ostéopathieL’enfant atteint de dyslexie localise mal les différents segments de son corps. Il rate le test main-oeil, mettant en évidence un dysfonctionnement entre la perception visuelle et le geste.
Ces enfants ont aussi souvent des contractions, des points douloureux provoqués par de fortes tensions musculaires. Ils ont des problèmes d’équilibre et peuvent être sujets aux entorses et aux vertiges.

Quelques exemples de SDP : deux des symptômes de la dysproprioception peuvent entraîner les symptômes de la dyslexie :
– l’asymétrie du tonus musculaire : mauvaise pose d’un appareil dentaire entraînant une surtension de l’articulation de la mâchoire, une chute importante (ski, cheval…)
-> Il est important de savoir si la dyslexie a toujours été présente ou si elle est apparue à un moment précis ou suite à un événement ou traumatisme physique.
– les troubles de l’orientation temporel-spatiale : les enfants comprennent rarement les notions de droite et gauche, devant et derrière : le schéma corporel et la latéralisation sont limités. La rééducation de ces capacités d’orientation peuvent améliorer de manière très nette sa précision et sa vitesse au moment de la lecture.
-> Utilisation de semelles orthopédiques, lunettes à prismes, exercices de reprogrammation de posture (Pilates)

Rôle de l’ostéopathie dans la dyslexie

Lors d’un essai clinique évaluant l’efficacité de l’ostéopathie dans le traitement des dysfonctionnements motrices et cognitives du dyslexique, il a été noté que :
      L’ostéopathie rétablit les capacités posturocinétiques qui normalisent le SDP et améliorent les tâches cognitives de l’apprenti lecteur. Elle participe au développement des fonctions cognitives. 

Dans la prise en charge de la reprogrammation proprioceptive il faut intégrer l’orthodontie neurosensorielle, et dans la prise en charge globale de la dyslexie, il est nécessaire d’agir en collaboration pluridisciplinaire : ostéopathie, orthophonie, neuropsychologie, psychomotricien…

Conclusion

La thérapie ne vise pas à soigner la dyslexie à proprement parler, mais plutôt la pathologie qui cause les anomalies de la proprioception : troubles musculaires, temporo-spaciaux, troubles perceptifs et sensoriels…
La prise en charge de la dyslexie se doit d’être pluri disciplinaire : orthophonie, ostéopathie, orthodontie etc..

Si votre enfant a été diagnostiqué dyslexique, n’hésitez pas à prendre contact avec votre ostéopathe, Solène LASSALLE, afin d’établir un bilan postural de votre enfant.
Par mail : solene@osteopathecagnes.com
ou au 07.81.70.67.77
(Rubrique Contact)

Hyperactivité

L’hyperactivité ou TDAH (Trouble Déficit de l’Attention / Hyperactivité)

On retrouve 3 symptômes prédominants dans l’hyperactivité : le déficit d’attention ou de concentration, l’impulsivité et l’hyperactivité.
Chaque enfant n’est pas atteint dans la même mesure par ces symptômes : Soit l’inattention prédomine, soit c’est l’impulsivité, ou encore les deux au même niveau.

hyperactivité ostéopathe cagnes

 

 

 

 

Tous les enfants ayant des troubles de l’attention, de concentration, ou du comportement ne sont pas nécessairement hyperactifs. Il est important de faire un diagnostic différentiel afin d’obtenir une prise en charge adaptée à votre enfant et ainsi d’éviter des répercussions importantes sur le développement de l’enfant.

En effet, des études à long terme ont montré qu’en cas de prise en charge inadaptée ou absente, les enfants atteints sont en échec scolaire et abandonnent plus facilement l’école. On retrouve aussi des comportements anti-sociaux, et des abus de type alcool, tabac…

Les prises en charge du TDAH

L’orthophonie : trouble de l’apprentissage du langage
Psychothérapie : en cellule familiale le plus souvent, pour que parents et enfant puissent s’exprimer sur leur ressenti, et que le thérapeute puisse mettre en place une thérapie de groupe pour aider chacun dans une bonne dynamique.
Mais aussi thérapie individuelle pour stimuler l’activité cognitive, l’apprentissage, la concentration.
L’ostéopathie :  et plus précisément l’ostéopathie crânienne. Lors de l’accouchement, l’enfant subit des pressions importantes sur son corps et surtout sur son crâne. L’ostéopathe va vérifier qu’il n’y a pas de blocage au niveau crânien, ou une compression qui stimulerait en permanence une zone du cerveau et expliquerait les troubles du comportement et de la concentration.
lobes, hyperactivité, ostéopatheEn effet, le lobe frontal est responsable du comportement et de la concentration.
*NB : Phinéas Gage et la barre à mine.
Dans les années 60, la lobotomie était utilisée dans les hôpitaux psychiatrique pour modifier la personnalité et diminuer l’impulsivité.
L’ostéopathie crânienne va diminuer les tensions qui s’exerce sur les lobes frontaux et pariétaux afin de diminuer les symptômes de l’hyperactivité, et permettre ainsi aux enfants un développement plus facile dans l’intégration à l’école et les relations avec les autres qu’ils soient adultes ou enfants.

La prise en charge de l’enfant hyperactif n’est donc pas unique. Il faut associer différentes thérapeutiques complémentaires pour une plus grande efficacité.

Pour en savoir plus : TDAH France

©Copyright Solène Lassalle Ostéopathe Cagnes.